Le désert de l'Atacama
Première étape chilienne: San Pedro de Atacama, gros village très touristique perdu au milieu du désert d'Atacama. Bon, après deux nuits consécutives passées dans le bus, on a hâte de se poser un peu. Mais San Pedro étant l'une des villes les plus chères du Chili, on opte pour le camping (dont le prix dépasse tout de même largement celui d'une chambre double au Pérou !).
Comme nous le disions, San Pedro, c'est tout petit, et les rues principales pullulent d'agences vous proposant des excursions dans le désert. C'est qu'il y a vraiment beaucoup de sites à voir dans le coin ! Mais nous, les agences, on n'est vraiment pas fans ! Tant pour le côté arrivée groupée sur les sites, que pour l'aspect chronométré des visites. Mais pour autant, louer une voiture est hors budget... Et c'est là que Mael et Emeline, un couple de marseillais, font leur apparition ! Etant dans la même problématique que nous, ils sont rapidement venus nous trouver au camping pour nous proposer de louer un 4X4 à quatre ! Vendu !
Et c'est donc comme ca que nous avons silloné le désert d'Atacama à bord de notre petit bolide, 3 jours durant ! On en a pris plein les mirettes, on peut vous le dire ! C'était magique !!!
Nous commencons notre première journée par le Salar de Atacama, au sud de San Pedro. Nous passerons la journée à parcourir les pistes, tentant par moment des petit "hors-pistes" qui ne nous mèneront pas toujours quelque part, mais qu'importe, car tout est beau par ici !
Il faut savoir que le désert est bordé par la Cordillère des Andes et ses nombreux volcans, ce qui marque la frontière avec la Bolivie et l'Argentine. Nous avions prévu de nous diriger dans les montagnes pour le premier soir mais en avons été empêché par le temps gris et l'orage éclatant au loin. Heureusement, les guides gérant le dernier site au programme de notre journée, la Laguna de Chaxa, habritant de nombreux flamants roses, nous ont aurorisés à passer la nuit sur le parking et à profiter ainsi de leurs installations pour nous habriter des quelques gouttes qui tombaient (on rappelle que le désert d'Atacama est sensé être l'un des plus arides du monde...mouai, pas ce soir en tout cas!). Le gros "plus" de cette histoire, c'est que nous avons pu profiter des flamants rose au petit matin avant que le site n'ouvre et donc avant que les bus des agences ne débarquent et ne fassent fuir les oiseaux. Encore une fois, c'était magique !!
Pour la deuxième journée, direction les lagunas Misacanti-Miñiques et la laguna Tuyato, proches de la frontière argentine, situées à plus de 4000m d'altitude, au pied de volcans aux sommets enneigés. Il fait tout de suite un peu plus frisquet ! Mais quel spectacle !! C'est également l'occasion de faire la connaissance des vigognes, de jolies petites bête de la famille des camélidés (qu'est ce qu'on se cultive sur ce blog !), donc de la même famille que les alpagas. Alors c'est vrai que ca en a un peu la tête, mais de loin ca ressemble plus à une biche ! Bref, on a eu l'impression de voir un truc de ouf en voyant les premières mais on a vite compris la banalité de la chose au bout de la centième...
Bref, après cette petite expédition, direction San Pedro pour faire le ravitaillement. On croise en route une tempête de sable, ce qui nous ralentit pas mal.
Nous hésitons à nous aventurer dans les montagnes, où nous avions prévu de passer la nuit, car le ciel semble être vraiment couvert là-haut. Nous rencontrons de la neige en route et forcément arrivés en haut, le site est fermé et impossible de camper avec ce temps! Nous dormirons donc au refuge.
Départ le lendemain matin à l'aube pour voir les fameux geysers ! Bon, grosse déception car ce n'est pas si impressionnant que ca (c'est plus spectaculaire en hiver paraît-il). Nous profitons malgré tout des lieux pour nous baigner dans un bassin d'eau chaude au pied des montagnes.
Nous redescendons ensuite tranquillement, profitant des paysages enneigés.
Vient enfin la dernière étape de notre périple: le salar de Tara. C'est fortement déconseillé (voir dangereux) de s'y rendre sans guide car on peut s'y enliser et il y a très peu de repères donc on peut aisément s'y perdre (et mourir, soit brûler par le soleil, soit de déshydratation, soit de froid pendant la nuit) mais nous décidons tout de même de braver le danger !
"C'est après 5h de déhambulation dans le désert que Pauline reconnut un caillou et s'écria " Nous sommes déjà passés par là !!" avant de s'effondrer en larmes, persuadée d'être perdue à tout jamais ! Le soleil cognait fort, l'eau se raréfiait, et l'essence viendrait bientôt à manquer... Nul doute qu'un destin tragique attendait nos quatre aventuriers ! Après plusieurs minutes de questionnement, ils décidèrent de faire une pyramide humaine sur le toit du 4X4. C'est à ce moment précis qu'Alex, au sommet de la pyramide, s'écria: " Phallus à l'horizon !!" Les trois autres têtes regardèrent alors dans la même direction, les yeux plein d'espoir ! Enfin, ils étaient sauvés ! En effet, ils avaient déjà croisé quelques heures plus tôt, le dit-phallus à l'entrée du salar (cf photo ci-jointe). C'en était fini du cauchemar, ils pouvaient savourer leur victoire contre les éléments autour d'une bonne bouteille de vin chilien."
Ça c'est ce que l'on risquait à en croire les guides et agences ! En vrai, pas de soucis pour nous (car les gros cailloux nous ont effectivement servis de repères!).
Vous l'aurez comprix, ces quelques jours auront été magnifiques, Pauline est devenue pilote de rallye et Alex expert dans le dénichage de bon vin à petit prix.
Maintenant, direction Santiago et Valparaiso.